Eglise St Pierre aux liens

Inscrite en 1929.

Procès-verbal de la visite de l'église de Saint-André faite en 1675 par le chanoine Monge:
Ledit jour 11 décembre 1675, nous dit prêtre et commissaire, somme parti du lieu de Planzolles, pour aller visiter l'église de Saint-André, où, étant arrivé sur les 3h après-midi, après avoir fait les prières et suffrages accoustumés, en présence des sieurs Jean Roussel, prieur-curé, et Pierre Pradier, vicaire, d'André Revergier, d'André Roussel, et autres habitants dudit Saint-André, avons visité ladite église et paroisse que nous avons trouvée comme s'ensuit : l'église est dédiée à l'apôtre Saint-André, auquel le voisinage a grande dévotion et y vient faire quantité de voeux, bâtie au milieu de la paroisse sur une montagne couverte de châtaigniers et éloignée d'un grand quart de lieue de tous côtés des villages les plus proches. Elle a douze pas de long et cinq de large, outre le prebytère (le choeur) et une petite chapelle de chaque côté et deux grandes au dessous, joignant la nef, avec laquelle elle font une espèce de croix, et une grande tribune de pierre.Le presbytère est bien pavé, blanchi, voûté et couvert, divisé en deux par un petit balustre de noyer qui ceint l'autel, lequel est de pierre, avec son autelet couvert de deux nappes dont l'une est double, et orné d'un marchepied de bois de noyer, d'une corniche de même, d'un devant d'autel de ligature, de six chandeliers de laiton, d'un grand tableau à l'huile avec son cadre, représentant Saint-André en croix et d'un dais peint au dessus.Le tabernacle est tout doré à deux ailes et plusieurs statues, couvert d'un pavillon de buratte rouge, mais il n'est point garni en dedans. Le Saint-Sacrement y repose; la lampe est de laiton; elle brule à communs frais du prieur et de la paroisse ensuite d'un procès pour ce sujet.La sacristie est dans la chapelle de Saint-Jean, joignant le presbytère du côté de l'Épitre, ferme bien proprement avec des ais; il y a un garde-robe de noyer et des armoires pour tenir les ornements qui sont: un calice, un ciboire et un soleil d'argent; les coupes et la patène sont dorées en dedans;sept chasubles: la première, de buratte rouge, avec des dalmatiques dont l'envers sert pour les morts; la seconde, de camelot violet,dont l'envers sert aussi pour les morts; la troisième, déjà usée, de ligature blanche, à fleurs rouges et vertes, la quatrième, usée, de damas vert; la cinquième de damas orangé, fort usée; la sixième de toile à l'indienne, hors d'usage; la dernière, de camelot noir déchirée;Cinq voiles de soie, autant de bourses, cinq corporaux, cinq palles, quantité de purificatoires,cinq aubes et cinq nappes; quatre devants d'autel de toile peinte, savoir : blanc, violet, rouge, vert, et un cinquième d'étoffe noire; une chappe de ligature, quatre pavillons de buratte, compris celui du tabernacle, des quatre couleurs de l'église, blanc, rouge, vert et violet; plusieurs ornements pour les gradins, une écharpe de taffetas blanc, deux missels in-folio, l'un usé et l'autre bon, et un troisième fort vieux, une croix processionnelle de laiton, un encensoir de même; deux bénitiers, l'un de cuivre et l'autre de bronze, et deux clochettes. La confrérie du Saint-Sacrement a une banque, un bassin, deux phanaux et un dais de ligature.La nef est assez bien pavée, mais la chapelle, du côté de l'Évangle, sous le titre de Saint-Sébastien, qui appartient à la paroisse, ne l'est point; les murailles doivent être blanchies. Les fonts baptismaux sont du côté de l'Évangile vis-à-vis la grande porte. Il y a deux confessionnaux du même côté dans les chapelles qui ne valent rien. La chaire est de pierre, du côté de l'Épitre, couverte d'un drap de ligature. Le clocher est d'une seule muraille au fond de l'église, sur la petite porte qui communique à la maison claustrale. Il est muni de trois bonnes cloches.

Période d'ouverture